La salle du trône de Sauron

Au fond de la plus haute salle de Barad-Dûr, assis sur son trône de fer, Sauron le dispensateur de ténèbres et proclamé maitre de la terre du milieu riait de sa nouvelle prise. Au bas de l'escalier, qu'il ne descendait pratiquement jamais, se trouvait une jeune femme que l'on venait de lui amener. On la maintenait à genou afin qu'elle se prosterne devant lui.
Il riait car il savait qu'il avait devant lui une princesse de haut rang, capturée lors de l'un des dernier assaut qu'il avait mené avant de prendre le contrôle de la terre du milieu. Les yeux, derrière le masque de fer, lançaient comme des éclairs alors qu'il se posaient sur la frêle silhouette et une voix aussi grave et profonde que l'orage et l'abysse s'éleva soudain dans la salle :

- Princesse de royaumes perdus à jamais, fille d'imposteur !! à genou devant ton nouveau maitre, Sauron le Grand !! Dis moi, que sais-tu de ces infidèles ?? De ses survivants qui, dans leurs folie, pensent encore pouvoir se dresser contre moi ??

Sauron se leva et serra le poing avant de continuer :

- Parle Princesse, ou tu iras rejoindre ton Père et ton Frère la d'où l'on ne revient pas !! Quel minable que ton frère, quel plaisir j'ai eu à lui couper la tête !! Ses yeux qui m'imploraient, ses pleurs ... Un poltron plus qu'un prince !!!

Les murs de la tour tremblèrent sous le rire sinistre du maitre des ténèbres ...

Kyrrah était à présent devant Sauron, l'assassin de son frère, le destructeur de la Terre du Milieu. Elle le haïssait comme elle n'avait jamais haït personne auparavant. Et la, il était à quelques mètres d'elle, la toisant avec mépris et sarcasme. Cela faisait à présent deux jours qu'elle était là, et bizarrement, Sauyron lui avait fait préparer une chambre de princesse plutôt qu'une cellule, et la jeune fille était constamment surveillée si elle désirait se déplacer. Elle leva la tête vers Le Seigneur des Ténèbres, et sentit la poigne de fer du Nazgul qui la maintenait à genoux la serrer de plus bel.

-Je ne sais rien de ces "infidèles", comme vous dites! J'ai été enfermé tout le temps de cette misérable guerre, et je ne sais pas où est parti mon peuple! Je ne sais rien! Et même si je le savais, je ne dirais rien!

Lorsque Sauron mentionna son père et son frère, et dénigra le courage de celui-ci, la Princesse sentit son coeur battre plus vite et la rage monter en elle.

-Mon frère n'était pas un pleutre!

Elle avait hurlé cette phrase, et le Nazgul resserra son étreinte, ce qui la fit tressaillir.

Khamûl ressera son etreinte sur la belle princesse elfe...
Dans les temps anciens, il aurait sûrement était ébahi devant cette beauté, mais maintenant, seul le pouvoir et la souffrance restaient ses idéaux. Il siffla à l'oreilel de sa victime :
"Mon maître vous a posé une question. La lame de Morgul punie les menteuses..."
Les paroles du Nazgûl pénétra au plus profond de la chair de Kyrrah. Voyant qu'elle ne semblait pas vouloir répondre, il tira la lame empoisonnée des Nazgûls.
"Belle princesse, la mort n'est pas la seule solution..."Puis d'un rapide et puissant mouvement du poignet, il la jeta à plat ventre !

La Princesse elfe, après avoir été menacé par l'horrible lame de Morgul que le Nazgul lui avait mis sous le nez, se retrouva projeté en avant. Elle fut jeter en avant par son ravisseur! Kyrrah se releva difficilement et se retrouva de nouveau face à Sauron, qui la fixait sans tressaillir de son regard noir implacable. Elle sentit de nouveau le souffle du Nazgûl sur sa peau et celui-ci d'un mouvement rapide l'encercla de ses bras, et la princesse se débattit.

-Mais lâchez-moi!! Lâchez-moi!!!!!!!

Sentant que le Nazgul avait un franc avantage sur elle, elle abandonna et tenta de l'ignorer, bien que ce fut très compliqué. Elle glissa au Nazgûl:

-La mort, je ne la craint pas!

Ensuite elle se retourna vers Sauron et lui lança:

- Je ne mens pas, les Princesses ne mentent pas! Votre guerre durent depuis si longtemps, et je suis restée enfermé tout ce temps! Comment pourrais-je savoir quoi que ce soit? Je suppose que la plupart de mon peuple est mort, si ce n'est pas la totalité! Si cela ce trouve, il n'y a aucun survivant!

Sauron toisa la princesse dont le courage, il lui fallait bien l'admettre, l'impressionnait ... Mais de nouveau il éclata d'un rire mauvais, rendu encore plus terrible et méprisant par l'aplomb de la jeune humaine :

- Des survivants ??? Oui il y en a !!! Mais ils se terrent comme des rats ... Peuples sans avenir !!! Ils tomberont sous ma coupe les uns après les autres !!

La tension était montée d'un crandans la salle où la chaleur était à la limite du soutenable. Telle une lumière dans sa longue robe blanche, la princesse gisait sur le sol ne parvenant plus à lever les yeux sous la menace de Khamûl, le dernier Nazgûl. Le maitre des lieux s'approcha d'elle puis échangea quelques mots avec Khamûl dans une langue que la princesse ne pouvait comprendre ... Il finit par se saisir du bras de la princesse pour la relever et la chaleur qui se dégageait de la poigne du seigneur des ténèbres brulait la jeune femme :

- Tu pourras nous être utile ''Princesse'' (il avait dit ce dernier mot avec un dédain particulièrement méprisant) Je te laisse avec le Nazgûl ... Il sait quoi faire de toi et si tu ne sais rien sur ton peuple ... Tu vas en apprendre beaucoup ............ Pour la gloire de Sauron !!!!!

Sur ces mots, telle une tempête, il fit demi tour lâchant le bras de la malheureuse et faisant voleter sa cape noire comme un nuage mortel, il repris sa place sur son trône de fer.

Kyrrah se frotta le bras qui la brumait atrocement, mais n'eut pas une seule seconde de répit. Le Nazgul l'entraina un peu à l'écart de Sauron et des quelques gardes situés de-ci de-là dans la salle du trône, et la poussa dans un coin. Il se colla contre elle afin qu'elle ne puisse plus faire un seul mouvement, et la Princesse put sentir le souffle froid du Nazgûl sur son frêle visage.

-Hé bien quoi?! Vous souhaitiez me tuer non? Alors allez-y qu'est ce que vous attendez?

La Princesse fixa le Nazgul la où elle semblait "voir" ses yeux, et attendit.

Sous son noir capuchon, Khamûl esquissa ce qu'on aurait put prendre pour un sourire, sur son visage mort. Il traîna la captive jusqu'au mur et la toisa. Ils étaient tout deux de grande stature, et une aura puissante les opposés chacun. Lui entouré de ténèbres, elle baignant dans une lumière de clarté et de beauté.
"Vous ne savez rien, dites-vous. (la voix aigüe fit trembler les murs de la salle) Eh bien, comme il vous plaira..."
Levant le bras, protégé par l'armure dorée des Orientaux, il poussa un cri d'un puissance phénomenale, qui retentit dans toute la tour de Bârad-Dûr. Les jambes de l'elfe lâchèrent sous la puissance.
L'ombre ailée pénétra dans la pièce par le gigantesque trou au plafond. Khamûl se tourna vers la princesse elfe à demi-évanouie par le cri.
"Un voyage dans les Terres de l'est et mon royaume ne vous fera sûrement aucun mal... pour l'instant"
Avec une force surhumaine, le Nazgûl fit monter la princesse en croupe sur l'ombre ailée. Cette dernière décolla d'un magnifique coup d'aile qui renversa de nombreux objets dans la pièce. Au sommet de la tour, au centre de Mordor, Khamûl pointa un doigt d'or en direction du nord.
Le Royaume de l'Est. Le pays des Orientaux. Le palais de Khamûl, dernier des Nazgûls.

Kyrrah s'évanouit. Elle sentit à peine le Nazgul la hisser sur sa monture démoniaque, et décoller pour un lieu dont elle ne connaissait rien...

Le seigneur Nazgûl entra en Barad-Dûr et se mit ace ua trône se Sauron où était assis celui-ci. Il mit un genou par terre et lui dit:

"Seigneur, quels sont vos ordres? Je ferais selon votre désir."

Puis il attendit la réponse de son maître. La salle était plongée dans un noir profond et malsain qui pénétrait leur esprit.

Lorsque Sauron répondit, l'Immortel se releva.

Le silence régna quelques instants dans la salle froide et immense avant que ne résonne la voix métallique du Maia ténébreux :

"Des rebelles, à Minas Tirith marchent à l'air libre !!! Ils ont défait l'armée que j'avais envoyé sur place. Ils se sont trouvés un nouveau Roi ... Les fous !"

Un rire démoniaque se fit entendre où l'on sentait poindre une colère difficilement contenue :

"Qu'ils retournent dans leurs souterrains, qu'ils se terrent à nouveau sous les ruines de leur ancienne cité comme les rats qu'ils sont !!!"

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